Je reçois une convocation: que faire? ( Par la DC Toulouse)

Dans la série la DC Toulouse fait du bon taf 😉 voici une série de conseil trés utile en ces temps répressifs: que faire si vous recevez une convoquation? Leur site est ici.

La répression est parfois une pratique qui se mange froide. Ne pas se faire arrêter durant une manif, une action, ne garantie pas que l’on a échappé complètement à la police et la justice. De nombreuses enquêtes et instructions ont été ouvertes dans ce mouvement. Elles peuvent concerner des faits extrêmement banals comme l’occupation d’un rond point ou d’un péage ou concerner des faits plus importants (incendie, association de malfaiteur…).

Pour faire avancer ces enquêtes et réussir à inculper des personnes les policiers ont généralement recours à des convocations. Bien sur ils peuvent aussi aller faire directement une descente avec de multiples perquisitions comme à Béziers pour l’incendie du péage il y a pas longtemps et dans ce cas les personnes sont directement placés en GAV (s’applique alors le traditionnel : NE RIEN DÉCLARER, NE RIEN SIGNER, REFUSER LA COMPARUTION IMMÉDIATE).

Pourquoi ne pas se rendre à une convocation :

  • Vous pouvez être convoqué : au commissariat, à la gendarmerie ou directement au tribunal, en tant que témoin ou suspect. Le statut sous lequel on est convoqué peut évoluer pendant la durée de l’enquête et donc pendant l’audition. La situation peut basculer très rapidement. Par exemple, on peut être convoqué comme simple témoin en recevant une lettre, se rendre au commissariat et se retrouver suspect au cours de l’audition (souvent à partir des déclarations que les gens font contre eux-mêmes ou les autres, genre une autre personne convoquée qui parle au lieu de se taire). Cette dernière se transforme en garde-à-vue et on se retrouve mis en cause dans une affaire sans y être préparé…

  • La plupart des convocations pendant un mouvement social sont liées à des enquêtes de police en cours. Le motif de la convocation est volontairement flou, la formule habituelle étant « une affaire vous concernant », motif qui peut n’être précisé que sur place, ou lors du placement en GAV. Cette stratégie policière entame le travail de déstabilisation : en laissant à la fois planer une forme de culpabilité et fait baisser la garde car c’est un rapport plus formel qui est établi (lettre, passage des flics, possibilité de changer la date…) par rapport au scénario de l’arrestation brutale, GAV, comparution immédiate…

  • Ne pas se rendre à la convocation (écrite) n’entraîne pas de poursuite en soit. un mandat d’arrêt peut être délivré par le procureur ou le juge d’instruction pour venir vous chercher. Ce n’est pas du tout systématique, mais c’est une possibilité.

  • Derrière la police et la justice il y a des hommes et une capacité d’action qui n’est pas illimitée. C’est une grande machine et il est possible de l’enrayer. C’est dans ce sens qu’une défense collective prend son sens. Nous devons faire en sorte de ralentir au maximum le travail de la police, partout et tout le temps. Si les flics sont obligés d’aller chercher tout le temps les personnes chez elles ils lâcheront l’affaire pour beaucoup et globalement cela leur prendra beaucoup de temps, temps qu’il ne passe pas à réprimer d’autres personnes…

Quelques infos concernant les convocations en audition libre

  • Vous devez recevoir la convocation par courrier, si vous y êtes « invité » par un appel des flics sur votre téléphone privé, demandez une trace écrite avant toute chose ou raccrochez. Si vous recevez un recommandé du ministère de la justice vous pouvez ne pas le signer.

  • Une audition libre n’est pas une garde à vue. Vous êtes « invité» à vous présenter au commissariat pour y être auditionné.e. Vous êtes censé.e être libre d’en sortir dès que vous le voulez mais bien souvent dans ce cas les flics finissent par vous placer en GAV…

  • Vous pouvez en théorie vous faire accompagner par un-e avocat-e et vous avez droit au silence, comme en garde à vue. En pratique les avocats refusent souvent de vous accompagner notamment au titre de l’aide juridictionnelle faute de rémunération correcte.

  • Dernier conseil si vous faites le choix de vous y rendre : laissez votre téléphone à la maison pour éviter des pressions des flics qui chercheront à avoir accès à vos données…

Pour rappel, vous souhaitez participer au soutien contre la répression des GJ de la région toulousaine? Il existe une cagnotte solidaire en ligne, soutenue par la DC Toulouse, elle est ici: https://www.lepotcommun.fr/pot/wmc3vgj1

Bilan de la répression sur Toulouse #2

Voici la deuxième livraison de la Défense Collective Toulouse, qui effectue un bilan de la répression. Nous avons publié le premier bilan ici.

Une intiative a copier, propager, diffuser!!

Entre le 10 février et le 08 mars, on observe un tournant dans la stratégie judiciaire. Sur cette période, on dénombre encore une centaine de GJ interpellés et au moins une cinquantaine de personnes passée devant la justice (comparutions immédiates ou convocations à des audiences ultérieures). On observe, entre autres, et comme  déjà développé dans d’autres textes, la multiplication de perquisitions et d’accusations « d’association de malfaiteurs ». Continuer la lecture de « Bilan de la répression sur Toulouse #2 »

Bilan de la répression sur Toulouse #1

Nous relayons ici un texte paru sur le site de la Défense Collective de Toulouse. Dans la foulée, nous publierons aussi leur deuxième bilan. Cette initiative est a saluer, a diffuser et a reproduire. Tout ce qui participe a donner de l’intelligence collective au mouvement, contre la répression, pour la lutte, est pour nous à favoriser.
 

Dès le début du mouvement gilet jaune, on assiste à une forte vague de répression policière et judiciaire. A l’heure actuelle à Toulouse, plus de 200 personnes ont été placées en garde à vue, une centaine de personnes est passée devant la justice que ce soit par le biais des procédures de comparution immédiate ou de convocations à une audience ultérieure. Enfin, une trentaine de prisonniers GJ est incarcérée au centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses.

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D’Athènes jusqu’à la France, les révoltes n’ont ni frontières, ni patrie!

Au mois de décembre nous avions relayé ici un appel à la solidarité internationale avec le mouvement des Gilets Jaunes face à une répression qui ne s’est depuis toujours pas calmée. Cet appel fut relayé dans de nombreux pays et n’est pas resté lettre morte, des soutiens financiers sont en train de se mettre en place. A Athènes des anarchistes ont réalisé une action contre la multinationale française AXA (tags, banderole, tractage aux passants…) en solidarité avec les insurgés des différentes villes de France comme ils l’expriment dans leur communiqué disponible ci-dessous.

Bonne lecture

(La traduction en français n’est pas de nous mais des participants à l’action, nous l’avons laissé tel quel)

Jaune

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Récit du blocage du péage Toulouse Nord (Courrier de GJ)

Nous nous crûmes 800 mais nous nous vîmes que 300 arrivé.e.s au point de rendez-vous. La magie de FB de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Mais 300 déterminé.es, prêt.e.s à utiliser tous les moyens en notre possession pour y parvenir. La procession prend rapidement l’allure d’un parcours de commandos. En passant, tout le monde récupère un pneu, une palette, déposée quelques temps avant par les camarades et on parvient à tout balancer sur le tarmac. On attend que tout le monde arrive et on prend la direction du péage. Objectif : lever les barrières et bloquer les camions pour asphyxier économiquement la métropole. La gendarmerie nous attend déjà mais elle ne tentera rien, juste s’assurer que l’occupation se déroule sans dégradation. En voyant une cinquantaine de voitures bleues arriver tout gyrophare allumé on se dit qu’on est en train de se faire nasser tranquilou et que le projet ne va pas s’éterniser. En fin de compte, les flics observent de loin, attendant que ça se passe, appuyés sur les bagnoles. Même l’hélicoptère de la gendarmerie viendra cramer son kerozène pendant une demi-heure avant de faire demi-tour. Pendant ce temps, la joyeuse troupe s’étale sur les deux pistes d’arrivée en provenance de Bordeaux. Des camarades arrivent de l’autoroute pour amener du matos de récup à balancer sur la piste : vieux congélateur, un frigo, des pneus de tracteur. L’autoroute est vite bloquée, les premiers camions arrivent et sont invités à se garer. Continuer la lecture de « Récit du blocage du péage Toulouse Nord (Courrier de GJ) »

Jusqu’où irons-nous ? Des propositions concrètes pour aller plus loin en gilet jaune

Partout des débats ont lieu, parfois houleux, sur les suites du mouvement. On regarde ce qui a marché mais aussi ce qu’il nous manque. Et c’est bien, c’est la preuve que nous sommes un mouvement qui vit, qui veut avancer et non rentrer dans le rang comme l’espèrent les politiques, les médias et les patrons.
Nous aurions tort de faire la fine bouche. Le nez dans nos gilets, on a du mal à se souvenir de nos vies d’avant ce 17 novembre. 3 mois en jaune et l’impression qu’on l’a toujours été. Cette sensation nous rappelle une évidence qu’on avait fini par oublier tellement le capitalisme nous a atomisés, individualisés : nous partageons, nous l’immense majorité, une condition sociale commune. Continuer la lecture de « Jusqu’où irons-nous ? Des propositions concrètes pour aller plus loin en gilet jaune »

Les Petits Commerçants du Centre-ville (Courrier de GJ)

A Toulouse, 600 commerçants et artisans ont créé le Collectif commerçant en colère 31. Ils se plaignent des manifestations en centre-ville le samedi qui leur ferait perdre du chiffre d’affaire. Ils ont porté leurs doléances auprès du préfet de la Haute-Garonne. Ils réclament l’interdiction de toutes manifestations dans le centre ville de Toulouse le samedi, le dimanche et les soirs de la semaine, ainsi que le recours aux forces de l’ordre si ce principe n’est pas respecté.

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Casseurs d’hier et d’aujourd’hui (Courrier de GJ)

« Aujourd’hui, une toute petite minorité prend en otage ceux qui manifestent… faire en sorte que nous puissions manifester (..) sans pour autant subir les brutes. Je parle bien de brutes, non pas de casseurs, qui considèrent que l’objectif, samedi après samedi est de briser des vies »
C. Castaner, le 29 janvier 2019,
parlant des gilets jaunes.

« A Paris, quelques dictateurs odieux, qui se sont emparés d’une multitude égarée, qui la tyrannise, qui la conduisent malgré elle au feu… »
A. Thiers, le 27 avril 1871,
parlant de la Commune de Paris.

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Cartes des collectifs, caisses ou comités contre la répression du mouvement

Vous trouverez ici une carte non-exhaustive des collectifs qui s’activent contre la répression des GJ dans toute la France. On rappelle qu’on ne cite que les collectifs qui refusent toute dissociation entre « bon » et « méchant » GJ. Les autres, à leur manière, accompagnent les catégories policières et facilitent le trou pour tous ceux qui passent devant la justice.

Si votre collectif n’est pas cité, envoyez nous un mail pour qu’on mette la carte à jour !

 

La Defense Collective de Toulouse c’est quoi ?

Dans le mouvement qui agite Toulouse, la répression policière et judiciaire est massive et machinale. Semaine après semaine, le nombre de blessé·es et de peines lourdes ne cesse d’augmenter. Pourtant, semaine après semaine, nous revenons, toujours en nombre, toujours déterminé·es.
La Défense Collective (DC) de Toulouse se veut une arme contre la répression.
Elle se déploie sur tous les terrains où frappe celle-ci, via une série de pratiques.

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Toulouse : l’auto-organisation c’est cool mais c’est long !

Nous avons tous ressenti l’immense force que possède le mouvement. Un tel rapport de force n’avait plus été possible depuis des décennies. Et nous avons construit cela de manière horizontale. Personne ne l’a confisqué ou dirigé en sous-main. Ni syndicats, ni partis. Même les leaders auto-proclamés nous les avons tous refusés ! Que ce soit pour les prises de ronds-points, les blocages économiques ou les manifs du samedi, nous nous sommes organisés dans le mouvement, par le mouvement et pour le mouvement, avec toujours en perspective l’élargissement et le renforcement. Trois mois de lutte acharnée plus tard, nous constatons une certaine baisse de la fréquentation des lieux où l’on s’organise. Pourtant il règne un consensus : ancrer le mouvement dans la durée, défendre les espaces d’organisation que nous avons créés, tout en évitant la sclérose.

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A Avignon la révolte, c’est pas du théâtre !

Grâce aux Gilets Jaunes, la cité des papes connaît un moment inédit de son existence. Comme beaucoup de villes de taille moyenne, elle n’était habituée qu’aux défilés syndicaux traîne-savates mais, depuis le 17 novembre, la donne change. La taxe sur le diesel n’est plus qu’un lointain souvenir, car désormais ce qu’on veut c’est en finir avec la galère et la répression. Des centaines de personnes se révoltent contre la vie qui leur est imposée et passent à l’action. Les blocages de camions de marchandises et les opérations « péage gratuit » ont duré longtemps et reprennent sporadiquement, il y a eu aussi des blocages de plate-formes logistiques et de zones commerciales. En face les patrons ne sont pas tendre. Comme ce dirigeant d’entreprise de transport qui a recruté d’anciens légionnaires comme vigiles pour empêcher le blocage de sa boîte qui ravitaille les grandes surfaces. Le patron d’Auchan a lui tenté de monter les pauvres les uns contre les autres en faisant du chantage à l’emploi. Les petits commerçants ne valent pas mieux. Ils répètent en boucle qu’ils sont du côté des Gilets Jaunes, mais cela fait longtemps qu’ils sabotent la lutte en voulant dissuader de bloquer ou de manifester. Ils veulent nous faire pleurer sur leur tiroir-caisse car leur plus grande hantise est de devenir comme nous, des galériens, des smicards, des chômeurs ! Mais ils se font de plus en plus rares, car c’est bien les blocages économiques et le désordre provoqué par les manifs qui mettent à mal le gouvernement, et les Gilets Jaunes l’ont bien compris.
Cela a par exemple donné : le 1er décembre, la préfecture et la maison du préfet ont été attaquées ; le 8 des barricades sont montées dans le centre-ville pour résister à la police ; le 19 janvier de nouveaux affrontements ont eu lieux, commissariat et mairie sont pris d’assaut ; désormais les vitrines de banques se mettent même à voler joyeusement en éclats ! La dernière fois que le centre-ville d’Avignon a connu autant d’heures d’émeute c’était… durant la Révolution française. Aujourd’hui les « gueux » déchirent l’image vendue aux touristes d’une ville carte postale !
Mais le pouvoir est bien décidé à ne rien lâcher. Avec l’aide de sa police, de sa justice et des médias locaux, il tente de marginaliser et diviser les révoltés. Avignon compte déjà plus d’une dizaine de Gilets Jaunes condamnés à de la prison et de nombreux blessés. Alors pourquoi accepter l’appel au « dialogue » d’élus comme le député LREM Cesarini ? Ceux qui luttent n’ont rien à négocier, rien à discuter avec ceux qui représentent les exploiteurs et ceux qui ordonnent la répression. Nous n’avons pas de doléances, juste des exigences ! Mais pour nous libérer de nos chaînes, le rapport de force doit monter d’un cran. Cela passera notamment par la grève (et si les syndicats ne se réveillent pas, il faudra se passer d’eux). C’est le seul moyen de bloquer efficacement l’économie tout en nous donnant le temps de penser et de nous organiser sur une base égalitaire. Nous écrivons l’histoire, faisons en sorte que cela soit en notre faveur !

Qui sont les nôtres ?

Depuis le début de ce mouvement, deux symboles se font une certaine concurrence sur les ronds-points. Le gilet jaune et le drapeau bleu blanc rouge. Bien sûr, beaucoup ne le diraient pas comme ça. Ils diraient que le drapeau est le symbole du peuple français, là où le gilet jaune est celui de la lutte et donc que les deux sont complémentaires. Et c’est vrai que dans les deux cas, il s’agit pour ceux qui les arborent de signes de ralliement autour de quelque chose de commun. Mais il y a plusieurs sortes de communautés.

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Gilets jaunes cherchent Unité

« Ah, tu te rappelles du 18 novembre ? Quand on était tous ensemble, minuit passé, sur les ronds-points autour du feu ? » Cette phrase, on l’entend de plus en plus souvent. La nostalgie est un sentiment qui apparaît lorsque l’on est pas tout à fait satisfait du temps présent et qu’on y répond en disant « c’était mieux avant ». Et ça, en vrai, c’est pas très GJ. D’habitude on lutte au présent. On décrit souvent les premiers temps du mouvement comme un moment d’unité sans pareille. Mais il faut bien dire une chose, l’unité qu’on regrette était une unité dynamique dans un mouvement raz-de-marée. Les limites qu’on pouvait déjà percevoir, en particulier l’incapacité du mouvement à aller plus loin que la rue, n’étaient que des limites à dépasser, des pas à franchir. Et on faisait peu de cas des quelques propositions politiciennes incapables de cristalliser un torrent de lave bien trop fort, qu’il s’agisse des mesures gouvernementales ou bien des tentatives de récupération. Cette unité tenait à partir de l’immense force collective que ce mouvement déployait mais elle n’a jamais été une unité finie et homogène. Sauf qu’effectivement, puisqu’on n’a pas réussi à faire de chaque jour un samedi, notre mouvement a perdu un peu de son onde de choc et l’heure est au doute et à la discussion. Comment on continue ? Comment on fait peur ? Comment on lâche rien ? Si une nouvelle temporalité s’impose aux GJ, elle est aussi accompagnée d’un besoin de clarification.

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Si vous avez râté la Saison 1 des GJ

Le 17 novembre, les gilets jaunes ont fait irruption sur la scène publique. Nous étions partout, depuis les ronds points jusqu’à Touche Pas à Mon Poste. Cela faisait un moment que le feu couvait sous la cendre et le réveil est à la hauteur. C’était l’heure de la fin de la résignation. Depuis, trois mois ont passé : Une saison des gilets jaunes s’achève.

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Boulogne sur Mer : plongée dans le mouvement des Gilets Jaunes

Nous reproduisons ici une partie du suivie hebdomadaire du mouvement à Boulogne sur Mer réalisé par le groupe/journal  « La mouette enragée« . Et nous invitons chacun et chacune à se rendre régulièrement sur ce très bon site et pourquoi pas réaliser des comptes rendus similaires de la situation par chez vous 😉


La marche des Gilets Jaunes du 9 Février :

« Le monde meilleur » ne se construira pas à coups

de commémorations patriotiques

Comme chacun le sait, un mouvement social ne suit que rarement un cours linéaire. Les chemins qu’il emprunte sont souvent tortueux et aux progrès notables qu’il réalise parfois, succèdent aussi des reculs spectaculaires. C’est à ce genre de rétropédalage auquel nous avons eu le sentiment d’assister ce samedi 9 Février 2019.

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Loi anti-manifestants : des tribunes à la rue, nouveau stade dans la répression

On reproduit ce texte reçu du groupe ASAP de Rennes qui offre la meilleur analyse actuelle des lois répressives qui vont pleuvoir sur nos têtes dans la continuité des dernières décenies…

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Avec le mouvement des « gilets jaunes », comme avec tous les mouvements sociaux, ressurgit dans le discours politique et médiatique (qui se confondent toujours plus) le spectre des « casseurs ». Continuer la lecture de « Loi anti-manifestants : des tribunes à la rue, nouveau stade dans la répression »

Appel à une solidarité internationale ! (en plusieurs langues)

Ca date de décembre (on avait mis la version française dans le premier numéro) donc les chiffres ont malheureusement augmentés… Mais le fond reste d’actualité!

N’hésitez pas à faire tourner


Appel à une solidarité internationale

Depuis le 17 novembre dernier, un mouvement social inédit a pris forme un peu partout en France. Nous autres, participants dits « Gilets Jaunes », occupons, bloquons, prenons la rue, attaquons les forces répressives, sabotons, discutons et rêvons de meilleurs lendemains ! Ce mouvement se caractérise pour beaucoup par l’action de ses participants. Ce retour en force de la pratique de l’action directe est évidemment craint par le pouvoir qui préfère que les exploités de ce monde restent dociles tout en participant aux diverses farces électorales. Parce que nous nous sommes organisés à la base, en refusant d’avoir des représentants, nous avons empêché le pouvoir d’avoir les relais habituels pour affaiblir la lutte. Continuer la lecture de « Appel à une solidarité internationale ! (en plusieurs langues) »

Six questions pour savoir comment ça se passe chez vous les GJ !

Ce n’est pas toujours simple de partir de rien pour arriver à écrire un récit de lutte qu’on puisse partager au plus grand nombre. On a reçu beaucoup de propositions, avec de superbes points de vue sur la stratégie à adopter pour renforcer le mouvement et l’étendre. Mais le problème, c’est qu’il s’agissait souvent de tentatives d’analyse globale, parfois philosophique, de ce qu’on vivait actuellement. Nous, notre objectif, c’est de parler du concret, du déroulement des luttes, y compris internes aux mouvements, et que ça soit raconter à partir d’une situation de lutte. Continuer la lecture de « Six questions pour savoir comment ça se passe chez vous les GJ ! »

Lyon : un récit critique des AG-Usine à gaz

Des camarades nous ont fait parvenir ce petit récit critique concernant les AG Gilets Jaunes de Lyon qui parlera certainement à pas mal de gens. Son avantage, c’est d’expliciter tous les moments où les politicards, en herbe ou en pierre, font de cet espace commun d’organisation une simple caisse de résonnance de leur stratégie politicienne. Et c’est précisément contre ça qu’on doit se battre !

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« Face à la police, face à la justice », un guide pour se défendre

Le collectif CADECOL permet de télécharger un guide d’autodéfense juridique qui vise à se préparer collectivement à la répression. Vous y trouverez recensés, de façon exhaustive, les différents parcours que la police et la justice nous contraignent d’emprunter une fois qu’on est tombé dans leur gueule. Partagez au maximum !

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Facebook est une poucave

Notre utilisation des réseaux sociaux est à la fois une force et une faiblesse. Facebook nous permet de nous retrouver, de discuter, de se proposer des choses et surtout de diffuser nous-mêmes de l’information. Pourtant cet outil a bon nombre de limites que nous pouvons déjà observer et que les grandes révoltes des dernières années dans d’autres pays ont subi de plein fouet.

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Ce qu’il nous faut, c’est une bonne grève !

Nous sommes tous pour garder le panache des blocages de ronds-points des premiers jours. Sur ces blocages, on a découvert que beaucoup de gens vivaient la même chose que nous, les mêmes galères et mêmes certaines sur lesquelles on avait oublié de mettre des mots. On a aussi redécouvert nos villes et on s’est surpris à voir que nos allers-retours au boulot, nos discussions au magasin, nos échanges avec les collègues servaient maintenant d’informations pour une cartographie des points névralgiques à bloquer pour foutre la merde. Mais au bout de deux mois, nous sommes tous confrontés au même constat : on manque de gens, on manque de temps. Continuer la lecture de « Ce qu’il nous faut, c’est une bonne grève ! »

Face à la police, face à la justice : mur jaune !

En quelques semaines seulement, les pratiques d’autodéfense contre la police se sont répandues comme une traînée de poudre. Si ce n’était pas une évidence pour tous à l’origine, cela s’est imposé comme tel au fil des semaines pour une bonne partie du mouvement GJ : il s’agit de se protéger de la police. Elle entrave nos manifestations, débloque nos blocages, frappe, gaze, mutile. Aujourd’hui des techniques défensives et offensives pour tenir la rue ou les blocages malgré la présence des keufs se sont diffusées et généralisées. On vient avec des masques à gaz, des lunettes, on est prêts à renvoyer les lacrymos (tout en évitant les mutilations sur d’autres types de grenades), on monte des barricades … Bref, on ne se laisse pas faire, on lutte ! Les pratiques d’autodéfense à ce stade sont relativement collectives et solidaires et chacun apprend de jour en jour.

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Comme une plante grimpante. Jusqu’au ciel.

Notre mouvement s’est structuré comme une plante grimpante : solide sur ses appuis, pour gagner en hauteur et en largeur. Les tentatives d’imposer une direction, représentation, etc. se sont toutes ramassées et tant mieux, cela nous aurait fragilisé. C’est en partant des formes spontanées d’organisation que nous pouvons envisager une meilleure croissance de la lutte.

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On se bat pour tout le monde

On se bat pour tout le monde

« Mais quelles sont vos revendications ? » C’est toujours la première chose que les médias et les personnes hostiles au mouvement nous crachent au visage. A travers cette question barbante, ils ne nous demandent pas comment on s’est retrouvés dans la rue mais comment on pourrait la quitter. Et c’est pour ça qu’on se retrouve dans l’embarras. On ne veut pas la quitter cette rue qu’on a prise, ces ronds-points qu’on a habillés, cette force collective qu’on a trouvée. Nous savons que notre situation ne pourra pas s’améliorer avec quelques miettes, ce qui rend les choses complètement ingérables pour tout pouvoir. En plus, on a ce formidable réflexe de refuser la représentation, qui fait qu’ils n’ont aucune tête à acheter ou à couper pour mettre à mal le mouvement. Ils nous disent : « Vous en demandez trop ». Face à cette accusation d’amateurisme politicien, on aurait pu simplement leur dire merde. Négocier tue et les politiciens sont nos fossoyeurs.

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