A Toulouse, 600 commerçants et artisans ont créé le Collectif commerçant en colère 31. Ils se plaignent des manifestations en centre-ville le samedi qui leur ferait perdre du chiffre d’affaire. Ils ont porté leurs doléances auprès du préfet de la Haute-Garonne. Ils réclament l’interdiction de toutes manifestations dans le centre ville de Toulouse le samedi, le dimanche et les soirs de la semaine, ainsi que le recours aux forces de l’ordre si ce principe n’est pas respecté.
Différents acteurs économiques (syndicats patronaux, chambre des métiers, collectivités…) ont décrété un « plan Marshall » pour leur venir en aide. La région Occitanie lâche 3 Millions d’euros (fond d’urgence, aides aux sinistres…). La mairie de Toulouse prévoie l’exonération des droits de terrasses pour 3 mois et la gratuité des places de parkings des marchés. De son côté, la secrétaire d’État auprès du ministère de l’Economie, Agnès Pannier Runacher, a annoncé le 31 janvier d’autres mesures à venir telles que le décalage de l’échéancier fiscale et sociale de 3 mois, la mise en place de chômage partiel payé par l’État, des autorisations du travail le dimanche ou l’abandon des créances pour les TPE en très grande difficultés.
Les petits commerçants du centre ville font le choix assez clair d’essayer de mettre fin au mouvement. Les Gilets Jaunes sont devenu à la fois leur bête noire, responsable de toutes leurs difficultés financières, à la fois leur monnaie d’échange, ce qui leur permet de négocier rapidement avec l’État. Taper du Gilet Jaune devient la suite logique, c’est faire bonne figure auprès des autorités pour mériter leurs avantages fraîchement acquis. Et tant pis pour les autres, de toute façon, c’est chacun sa merde.
A Montpellier, la CCI a fait encore mieux en embauchant 200 vigiles pour défendre les vitrines et leurs familles …